Damien, Francis, Gaëtan, Mathieu et les deux Romain sont six jeunes agriculteurs installés dans le Cantal. Ils élèvent des broutards, c’est-à-dire des bovins nourris au lait maternel et à l’herbe fraîche jusqu’à l’âge d’un an environ.
« Nos animaux sont en majorité destinés à l’export, mais nous ne voulons plus dépendre des aléas des marchés. Le projet Jeunes Bovins des Volcans a germé il y a deux ans. Il consiste à transformer nous-mêmes une partie de notre production afin de sécuriser nos revenus, tout en valorisant nos races à viande et notre terroir », explique Mathieu Théron, 24 ans, exploitant à Roannes-Saint-Mary.
Une campagne de financement participatif
Le syndicat des Jeunes Agriculteurs du Cantal accompagne la maturation du projet. En août 2017, des tests sont lancés avec l’abattage d’un broutard. L’École nationale des industries du lait et des viandes d’Aurillac assure la transformation en une gamme de produits frais et secs, et de plats cuisinés dont la majeure partie des ingrédients sont 100 % made in Cantal et sans conservateur. Saucisses, viandes grillées, terrines, pastrami, bolognaise, pot-au-feu, blanquette… sont soumis, avec succès, à l’appréciation des gourmets du marché d’Aurillac.
Également confortés par une étude de marché concluante, les six éleveurs ouvrent une campagne de financement participatif sur la plateforme MiiMosa. D’octobre 2017 à janvier 2018, ils collectent 4 950 euros, abondés d’un don du Crédit Agricole Centre France, partenaire de MiiMosa. La somme permettra de couvrir les frais des tests déjà menés, et de poursuivre la création de la marque Jeunes Bovins des Volcans.